top of page

P R E S S   R E V I E W  &  I N T E R V I E W S

C O U P U R E S   D E   P R E S S E  

« Eric Montalbetti (1968) n’a jamais cessé de composer depuis l’âge de 11 ans. Mais il n’a levé le voile sur ce « jardin secret » qu’après avoir quitté en 2014, après presque 20 ans, la direction artistique de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Peu à peu, au concert et au disque, toute une oeuvre se révèle, marquée par une écriture rigoureuse aux accents parfois bouléziens sur laquelle soufflerait un vent de poésie. » 

Jean-Guillaume Lebrun - La Terrasse - Octobre 2018

ORCHESTRAL MUSIC

Concertino pour piano & orchestre 'Omaggio a Luciano Berio'

(Création par Beatrice Rana & l'Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Matthias Pintscher à Paris, festival Présences le 09 février 2025)

"Eric Montalbetti a écrit un Concertino pour piano et orchestre de formation Mozart enrichi de quelques instruments comme la clarinette basse, le bugle, le trombone basse, deux percussionnistes et le célesta, qu’il a conçu comme un ‘Omaggio a Luciano Berio' (Hommage à Luciano Berio) pour le centenaire de la naissance du compositeur italien, que le compositeur français considère comme une figure tutélaire de sa propre création qui associe de façon subtile et constamment renouvelée harmonies sérielles et modales. L'instrument soliste chante à loisir, avec trilles, arpèges, tandis que la structure enchaîne certes trois mouvements mais inversés, lent-vif-lent, la merveilleuse Beatrice Rana donnant à chacun son caractère propre, délicatement tragique pour le premier, l’énergique et joyeux Scherzo ensuite, et pour conclure un Adagietto introspectif et élégiaque."

Bruno Serrou, blogspot.com - 11 février 2025

​"L'espace est également convoqué dans le Concertino pour piano et orchestre – omaggio a Luciano Berio, d'Éric Montalbetti qui conçoit son écriture orchestrale comme la caisse de résonance amplifiée du piano. Le compositeur a inversé la trajectoire habituelle du concerto, débutant et finissant sa pièce par des mouvements lents. Les arpèges ascendants sous le jeu articulé de Beatrice Rana font miroiter les échelles modales qui texturent l'écriture du compositeur. Si l'élan vers des aigus lumineux nous évoque Scriabine, la toccatina nerveuse et ses notes répétées au centre de la pièce semblent un clin d'œil à Boulez, laissant apprécier la brillance du jeu de Beatrice Rana. L'orchestre se fait l'écho du piano, agrandissant d'autant l'espace de résonance dans une dernière partie, Adagietto, plus sombre, dont le mouvement se fige progressivement, le compositeur optant pour une fin aussi délicate que suspensive.​"

Michèle Tosi, ResMusica.com - 13 février 2025

Album discographique Orchestral pictures 
Concerto pour flûte & orchestre 'Memento vivere'

/ Emmanuel Pahud, Orchestre de la Suisse Romande & Jonathan Nott

Ouverture philharmonique, mini-concerto pour grand orchestre 

/ Gürzenich Orchester Köln & Duncan Ward

Eclair physionomique, fantaisie symphonique après Paul Klee 

/ Orchestre Philharmonique de Monte Carlo & Kazuki Yamada

(Alpha 1113, paru en janvier 2025)

"In these three orchestral works we encounter a fascinating musical personality in the best tradition of French modernism. Montalbetti's flair for shimmering tonal colours is reminiscent of Debussy and Messiaen - but above all of Pierre Boulez, whose lectures Montalbetti attended. All three compositions develop a tremendous attraction from the very first bars. Thanks to a prismatically fanning out palette and sometimes seemingly nervous intensity of expression, which even in those passages in which everything threatens to freeze up, turns its inner restlessness captivatingly outwards."

"Nach der 2020 veröffentlichten Aufnahme von Kammermusikwerken des Franzosen Éric Montalbetti stehen nun drei großorchestrale Werke von ihm im Mittelpunkt. Neben dem Flötenkonzert „Memento vivere“ mit dem Uraufführungsflötisten Emmanuel Pahud gibt es die „Ouverture philharmonique“ (2021) sowie aus dem Jahr 2018 „Eclair physionomique – Fantaisie symphonique après Paul Klee“. Und wie bereits beim kammermusikalischen Alben-Porträt ist man jetzt erneut erstaunt, wie der Name bzw. das Werk von Éric Montalbetti zumindest in unseren Breitengraden so sträflich unterschätzt werden konnte.
Nun bekleidete Montalbetti fast 20 Jahre lang den Job als Künstlerischer Leiter des Orchesters Radio France. Und wenn er in dieser Zeit seiner eigentlichen Bestimmung als Komponist eher sporadisch nachkam, so begegnet man auch in diesen drei Orchesterwerken einer faszinierenden Musikerpersönlichkeit in bester Tradition der französischen Moderne. Montalbettis Gespür für die schimmernden Klangfarben weisen auf Debussy und Messiaen hin – aber vor allem auf Pierre Boulez, von dem Montalbetti Vorlesungen besuchte. Alle drei Kompositionen entwickeln jeweils direkt ab den ersten Takten eine ungeheure Anziehungskraft. Dank einer sich prismatisch auffächernden Palette und mal nervös anmutenden Ausdrucksintensität, die selbst in jenen Passagen, in denen alles zu erstarren droht, ihre innere Unruhe fesselnd nach außen kehrt. Éric Montalbetti ist Jahrgang ’68. Daher darf man noch einiges von ihm erwarten."

Guido Fischer, Rondo Magazine - 11 janvier 2025

"Eric Montalbetti avait naguère manifesté son attachement à une forme d'expressionnisme atonal. Le Concerto pour flûte « Memento vivere »(2019) frappe par une jubilation qui se manifeste notamment dans une libération modale et la luxuriance des textures. Cette volubilité semble taillée sur mesure pour la virtuosité d'Emmanuel Pahud, plus extravertie encore que celle que sollicitaient il y a quinze ans les concertos de Jarrell, Pintscher et Dalbavie (Emi). Cette harmonie assouplie rappelle par moments celle d'un Takemitsu, fortement polarisée, ancrée dans la résonance. Jonathan Nott et ses musiciens de la Suisse romande irriguent d'un intense flux vital son orchestration volontiers fusionnante.

Si elle semble plus fragmentée dans son cheminement, c'est que l'Ouverture philharmonique distribue la parole alternativement aux familles instrumentales. Des chemins de traverse nous valent de passer d'une trame de cordes à un contrepoint chromatique des bois ou à un choral de cuivres, d'un bloc statique à un rythme enjoué de danse. Ils arpentent un territoire dûment cartographié par Montalbetti, qui se meut sans heurts entre modalité et combinatoire atonale.

Eclair physionomique (2018) suggère un imaginaire plus visuel (le titre renvoyant à Paul Klee), mais aussi plus centré sur une matérialité du son. Des tréfonds de la phalange monégasque émergent percussions et masses sonores. Montalbetti lâche du lest avant de surprendre avec une séquence micropolyphonique ou un zeste de bruitisme."

Pierre Rigaudière, Diapason (noté 5*) - Mars 2025

"Eric Montalbetti a surpris beaucoup de monde quand, en 2014, il a décidé de quitter la direction artistique de l’Orchestre philharmonique de Radio France pour se consacrer à la composition. Bien qu’il ait entretenu cette passion secrète depuis l’enfance, on peut penser que les deux décennies passées au contact d’une phalange symphonique de premier plan lui auront appris l’essentiel de son nouveau métier. La compilation de trois enregistrements de ses œuvres pour orchestre lors de leur création permet aujourd’hui de bien le situer dans le paysage contemporain. A l’écoute des deux premiers, il apparaît clairement que le compositeur, né en 1968, maîtrise son langage, hérité, d’une part, de Pierre Boulez (déploiements mirifiques) et, d’autre part, de Tristan Murail (colorations cinétiques). Comme son titre l’indique, Memento vivere (« souviens-toi que tu es vivant »), un concerto pour flûte qui n’épuise pas sa matière originelle, aspire à la vie spirituelle, au contraire de l’Ouverture philharmonique, belle illustration de vitalité organique. Antérieur à ces pages homogènes, l’Eclair physionomique, inspiré de Paul Klee, laisse penser par sa vigueur convulsive et sporadique qu’Eric Montalbetti se cherchait encore." 

Pierre Gervasoni, Le Monde - 19/20 janvier 2025

"The new album from Alpha-Classics is dedicated to three multi-faceted works by the French composer Éric Montalbetti, who knows how to combine musical poetry with orchestral sophistication. With an outstanding soloist and three renowned orchestras, sound spaces are created that unfold as an intensive dialogue between philosophy, art and life. ‘Memento vivere’, “Ouverture philharmonique” and “Éclair physionomique” not only offer a journey through Montalbetti's ideas of sound, but also invite the listener to experience orchestral diversity in a new way.

Éric Montalbetti's music on this album is a celebration of orchestral imagination and tonal richness. Each work tells its own story - from the poetic depth of the Flute Concerto to the vitality of the Overture and the impressive vision of the Fantasy. Montalbetti proves that he is a composer who knows how to take the listener on a journey that is both intellectually stimulating and emotionally enriching. An album that resonates in its own way."

Dirk Schauß - onlinemerker.com - Jan. 2025

"Admirateur de Debussy et de Messiaen, auditeur des cours de Pierre Boulez au Collège de France, séduit par la musique spectrale de Tristan Murail et de Gérard Grisey, Montalbetti forge petit à petit son langage dans lequel le timbre et le tissu orchestral ont une place de choix. Cet album monographique propose trois œuvres enregistrées en concert par trois chefs et trois orchestres différents.

C’est le flûtiste Emmanuel Pahud qui ouvre les feux avec le Concerto pour flûte et orchestre enregistré en 2019 à Genève, sa ville natale, avec l’Orchestre de la Suisse Romande dirigé par son chef Jonathan Nott. Suscitée par le soliste et intitulée Memento vivere (« Souviens-toi que tu es vivant »), l’œuvre se déroule en six parties enchaînées, créant un univers souple et mystérieux entraîné par la flûte virtuose et ensorcelante d’Emmanuel Pahud.

Commandée conjointement par le « Philhar » que Montalbetti connaît si bien et par le Gürzenich-Orchester de Cologne qui la joue ici sous la direction de Duncan Ward, l’Ouverture philharmonique utilise le grand orchestre dans une écriture très fouillée mettant à l’honneur tous les pupitres de l’orchestre.

Stimulé par l’admiration que Boulez vouait au peintre Paul Klee, Eric Montalbetti a conçu sa fantaisie symphonique, Eclair physionomique, en s’inspirant d’une œuvre de l’artiste suisse. Il ne s’agit évidemment pas pour le compositeur de décrire la toile, mais bien d’essayer de traduire la fulgurance et la perfection du geste pictural. Les modes de jeu variés utilisés dans cette longue partition (bruits produits par divers matériaux, souffle, froissements, percussion) viennent enrichir un parcours orchestral d’une grande densité en cherchant, comme le dit le compositeur, à « aller au plus loin de ce que l’orchestre peut produire ». Un pari magnifiquement gagné par les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigés de main de maître par Kazuki Yamada".

François Hudry, Qobuz - Jan. 2025

Concerto pour flûte & orchestre 'Memento vivere'

(World premiere, Geneva, Victoria Hall, May 2019 / Live recording published by Alpha Classics in 2025)

« Emmanuel Pahud, l’Orchestre de la Suisse Romande & Jonathan Nott ont dévoilé une oeuvre traversée par un art affiné de l’orchestration et par une richesse harmonique séduisante. En quatre mouvements, un paysage a pris forme, fait pour l’essentiel de longues nappes, fluides et segmentées par des éclats ponctuels. Une texture orchestrale ondoyante, donc, en dialogue riche et souvent virtuose avec l’instrument soliste. »

Rocco Zacheo, La Tribune de Genève - 09/05/2019

​« "Memento vivere", "souviens-toi que tu es vivant", c'est bien sûr le contrepied du traditionnel "Memento mori", "souviens-toi que tu vas mourir". La flûte est l'instrument du souffle, donc de la vie, de l'élan toujours recommencé. Ce concerto, qui enchaîne six sections, "comme une prière", est un hymne au souffle, du premier de la naissance, au dernier de la mort, mais aussi de sa potentielle résurrection. Et n'est pas sans rappeler certaines pages d'André Jolivet, autre compositeur fasciné par la flûte. L'œuvre est dense, kaléidoscopique, mais néanmoins fluide. La partie de flûte est d'une virtuosité redoutable, toutes les techniques de souffle y étant utilisées, piqué, vibré, glissé. Le soliste, Emmanuel Pahud, y est superlatif, d'une tenue parfaite, jusqu'à la montée enivrante du dernier souffle dans un suraigu lumineux. »

Jean-Marc Petit, Res Musica - 10 mars 2025

"The flute concerto ‘Memento vivere’ (Remember to live) is a work that musically captures the essence of life and breath. Written in a single, uninterrupted sequence, the music moves through a flowing dialogue between the solo flute and the orchestra. The score is characterised by an impressive architectural stringency, composed of floating melodic lines and rhythmic impulses.

The flute acts as a lyrical protagonist that can sound both meditative and impulsive. One of the highlights is a passage in which the flute floats over delicate string pads like a kind of ‘song of the elements’ before the work escalates into powerful orchestral outbursts. Particularly fascinating is the subtle use of pauses, which lend the work a breathing vitality.

Emmanuel Pahud once again shows himself to be a virtuoso who not only shines through his technical perfection, but also through his emotional approach to the music. Every note is elaborate, every phrase breathing and animated.

The Orchestre de la Suisse Romande under the direction of Jonathan Nott offers a precise and colourful accompaniment. Nott succeeds in maintaining transparency and lightness in the orchestral textures, while at the same time shaping the dramatic outbursts with controlled force. The interplay between soloist and orchestra is characterised by an intimacy that underlines the poetic character of the work."

Dirk Schauß - onlinemerker.com - Jan. 2025

Ouverture philharmonique, mini-concerto pour grand orchestre 

(World premiere, Philharmonie de Paris, Oct. 2021)

« Philharmonie. Sortilèges de l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Mikko Franck. Création d’une œuvre puissante, richement orchestrée d’Eric Montalbetti, qui, dans « Ouverture Philharmonique », rend hommage à l’orchestre dont il a longtemps été le délégué artistique. » 

Bruno Serrou - 02/10/2021

« Cette Ouverture philharmonique semble avancer par vagues sonores successives, offrant à l’auditoire l’impression de se retrouver au sein d’un océan sonore d’une rare puissance. » 

Michel Jakubowicz, ON-Mag.fr - 04/10/2021

« Partition pour large orchestre aux vents renforcés, dont six cors, cette Ouverture philharmonique ressemble beaucoup plus à un concerto pour orchestre qu’à une ouverture. De manière assez classique, la musique évolue en tutti et soli, contaminant les pupitres petit à petit. Elle témoigne d’un amour profond pour l’orchestre que le compositeur connaît bien pour en avoir été le directeur artistique. » 

Thomas Deschamps, Altamusica.com - 09/10/2021

« Ce mini-concerto pour orchestre démontre une maîtrise aussi dense qu’efficace du contrepoint et du sérialisme, notamment par l’extrême division des pupitres des cordes. Malgré sa densité, la texture orchestrale semble rester légère et jamais écrasante, offrant aux différents groupes d’instruments des moments de lumière. La petite harmonie est particulièrement mise en valeur, accompagnée de la harpe et du vibraphone, d’où surgissent avec douceur les cuivres avant de replonger tout aussi subtilement dans cette sorte de brume sonore, souple mais néanmoins quasi-transparente. » 

Emmanuel Deroeux, Olyrix - 02/10/2021

(Live recording of the German premiere on June 2024 in Kölner Philharmonie, published by Alpha Classics in 2025)

« With the ‘Ouverture philharmonique’, Montalbetti takes us into a completely different world of sound. This work, which the composer describes as a ‘mini-concerto for orchestra’, is a pulsating kaleidoscope of orchestral colours. It is particularly remarkable how Montalbetti brings the individual instrumental groups to the fore so that the listener can experience the characteristics of the sound colours.

The overture begins with a rhythmically lively gesture in the brass, which quickly expands into a dense fabric of woodwind figures and shimmering string movements. The music develops an almost dance-like dynamic that surprises again and again with sudden changes of sound fields. Despite its brevity, the composition unfolds a dramatic depth that leaves the impression of a symphonic poem.

The Gürzenich Orchestra Cologne impresses with a sound that is both precise and lively. The winds in particular - from the shimmering clarinet to the velvety horn section - characterise the tonal spectrum of the work. Duncan Ward explores the structures with clear leadership. He knows how to maintain a balance between energetic precision and musical freedom. » 

Dirk Schauß - onlinemerker.com - Jan. 2025

Éclair physionomique, fantaisie symphonique après Paul Klee

(World premiere, Printemps des Arts de Monte Carlo, March 2018)

« Excellente prestation de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo dans la création d’Éclair physionomique, fantaisie symphonique après Paul Klee d’Éric Montalbetti : une partition scintillante de couleurs aux éclats hérités de Messiaen et Dutilleux. »

Bruno Serrou, La Croix - 30/03/3018

« The fantasy ‘Éclair physionomique’ is the longest work on the album and is inspired by Paul Klee's painting ‘Physiognomic Flash’. Montalbetti translates the visual art into a musical language that is both abstract and emotionally immediate. The fantasy is divided into several sections, ranging from gentle pulsations to eruptive sound culminations.

The orchestra acts like a painter here, starting with subtle nuances and building up a picture full of contrasts and intensity layer by layer. Glissandi in the strings symbolise the lightning that runs through the painting, while the woodwinds contribute delicate melodic ornaments. The moment in which the orchestra lights up in a kind of explosive climax before fading away mysteriously is particularly impressive.

The Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo under the direction of Kazuki Yamada brings this complex score to life with an extraordinary sensitivity of sound. Yamada conducts with a keen eye for structure and a dancing lightness that turns the work into a dazzling sound event. The solo violin, played by Liza Kerob, shines in the lyrical passages, while the entire orchestra impresses with finely tuned dynamics. »

Dirk Schauß - onlinemerker.com - Jan. 2025

Vaste champ temporel à vivre joyeusement, pour orchestre de chambre

(Japanese premiere, Tokyo, July 2015)

« Eric Montalbetti Vaste champ temporel à vivre joyeusement is remarkable.

Changing characteristic sound is the point of this piece.

Tone colors change gradually by inner change of sonority.

The opus fascinates us with the timbre slightly filled with affection which spread plentifully accompanying with sway like a wave, the color change and undulation. » 

Koji Sano, Ongaku no Tomo - July 2015 (following the Japanese premiere at the Tokyo Bunka Kaikan by the Tokyo Sinfonietta & Yasuaki Itakura)

CHAMBER MUSIC & SOLOS

Quartettsatz, mouvement pour quatuor à cordes

(Concert du Quatuor Mona au festival de Radio France Occitanie à Montpellier, juillet 2023)

"La 38e édition du Festival Radio France Montpellier Occitanie, qui se tient jusqu’au 28 juillet, affiche cette année un renouveau bienvenu avec quelque 90 manifestations dans une quarantaine de lieux, soit plus de 70 000 billets disponibles, sans compter les événements gratuits sur des places publiques de Montpellier. La part réservée aux jeunes artistes se joue quant à elle sur les coups de midi. 

Jeudi 20 juillet, dans la petite salle Pasteur du Corum, les quatre jeunes femmes du Quatuor Mona. Trois nationalités, quatre archets : au premier violon, la Lettone Elina Buksha, au second, la Française Charlotte Chahuneau, les Américaines Arianna Smith et Annie Jacobs-Perkins se partageant l’alto et le violoncelle. Le programme leur ressemble, qui associe au grand répertoire la redécouverte de compositeurs méconnus ainsi que la création contemporaine.

Le concert a commencé avec le Quartettsatz d’Eric Montalbetti (né en 1968), premier mouvement d’une partition intitulée Harmonieuses dissonances (2019). Une musique dense, joueuse et coruscante, dont les modes de jeux disruptifs s’efforceront de trouver un terrain d’entente." 

Marie-Aude Roux, Le Monde - 22 Juillet 2023

Quatuor à cordes Harmonieuses Dissonances

(Alpha Classics, album 583, 2020)

« Le Quatuor Les Dissonances auquel se réfère le titre "Harmonieuses Dissonances" fait tressaillir l'expressionisme à fleur de peau qui sous-tend une matière toujours dense. » 

Pierre Rigaudière, Diapason - Octobre 2020

« La partition est d’envergure (24′), conçue d’une seule traite même si les quatre mouvements traditionnels s’y dessinent au fil de l’écoute. Le timbre est au service de l’expression, sollicitant le jeu sur le chevalet, avec le bois de l’archet ou en pizzicati, autant d’altérations du son en lien avec la dramaturgie. Car la tension est toujours entretenue, tout comme la fermeté voire l’âpreté du geste et la vigueur polyphonique, dans une première partie sans concession. Au mitan du quatuor, le solo de violoncelle sur une toile en pizzicati, semble agir comme un signal dans une trajectoire où cellules thématiques et figures structurelles fibrent l’écriture et engendrent une dimension narrative. C’est à Schoenberg que l’on pense et aux ressorts de la variation continue, s’agissant d’une partition d’une grande rigueur d’élaboration, restituée de manière exemplaire par Les Dissonances. » 

Michèle Tosi, ResMusica - Mai 2020

« Jolis cadeaux aux interprètes (...) le quatuor à cordes terminant le programme et lui donnant son titre « Harmonieuses Dissonances » étant dédié au Quatuor… Les Dissonances, entre autres composé de David Grimal (violon) et de Xavier Phillips (violoncelle). Une description juste de sa musique d’ailleurs, audacieuse sans être agressive, variée sans être disparate, brillante sans être clinquante. Juste retour des choses, ses interprètes-inspirateurs prodiguent tout le talent qu’on leur connaît à donner leur chance à ces pièces de choix. » 

François Lafon, Musikzen - Juin 2020

« Am überzeugendsten jedoch ist das Streichquartett in seiner glühenden Intensität, atmosphärischen Dichte und mit expressiven Kulminationspunkten. Gelungenes Porträt mit Experten. » 

Eckhard Weber, Concerti.de - June 2020

« Und das 2019 entstandene Streichquartett „Harmonieuses Dissonances“ bestätigt einmal mehr Montalbettis packendes Gespür für den bis zum Bersten energiegeladenen Moment. «  

Guido Fischer, Rondo Magazine - August 2020

Trio pour violon, violoncelle & piano

(Alpha Classics, album 583, 2020)

« The three-movement Piano Trio, dating from the mid-’90s, then revised in 2015, celebrates different initiatives in the visual arts – suprematism (El Lissitzky and Malevich), orphism (Sonia and Robert Delaunay) and futurism (Boccioni). The emphasis is on energetic pattern-making, with repetitions combined in different, often highly diverse contrapuntal textures and moving from what in the first movement could almost be an echo of Schoenberg’s Phantasy for violin and piano to more static, minimalist rotations, all projected with wit and precision in this performance. » 

Arnold Whittall, Gramophone - July 2020

« Le discours est tendu et l’écriture foisonnante, sorte de mélodie de timbre tout en aspérités, dans un premier mouvement défendu bec et ongle par les Solistes de l’Intercontemporain. La dialectique du mobile et de l’immobile s’exerce ensuite dans Formes circulaires où l’enchevêtrement des voix polyphoniques relève de l’esprit du canon. Sous ses allures de toccata, le troisième mouvement file droit, dont les trois lignes instrumentales superbement tressées n’en lancent pas moins leurs éclats multiples. Les interprètes n’en font qu’une bouchée ! » 

​Michèle Tosi, ResMusica - Mai 2020

Duo pour violon & piano Lied des Dankes für das Leben in Freundschaft

(World premiere live audio recording by Deutschlandfunk for Alpha Classics, album 583, 2020)

« On est séduit et fasciné par le jeu magistral des deux partenaires, Christian Tetzlaff et Alexander Vorontsov, dans le Duo pour violon et piano (2019), « Chant de remerciement pour les amis », enregistré lors de la création allemande : toucher perlé du pianiste dont l’ampleur et l’élégance du geste servent une écriture essentiellement mouvante et verticale. Le violon est porté par un même élan vers les seuils de son registre. Sa quête éperdue vers la lumière évoque plus d’une fois l’ardeur d’un Berg dans le Concerto à la mémoire d’un ange quant la cadence du piano au centre de l’œuvre oppose une dimension percussive et une écriture en aplats de couleurs qui fige pour un temps le mouvement. Le jeu instrumental ne transgresse guère les modes de jeu traditionnels, dans une écriture ciblée sur la couleur instrumentale, l’opposition des registres et la virtuosité-flexibilité des lignes. » 

​Michèle Tosi, ResMusica - Mai 2020

« Es ist nie zu spät, um von sich hören zu lassen. Wie im Fall des Franzosen Éric Montalbetti, der lange Zeit im Verborgenen komponierte. Als Montalbetti aber 2014 nach immerhin knapp 20 Jahren seinen Job als Künstlerischer Leiter des Orchesters von Radio France aufgab, begann für den 46-Jährigen ein neuer kreativer Lebensabschnitt. Seitdem ist er nicht nur in der Neuen-Musik-Szene seiner Heimat ein gefragter Zeitgenosse. So wurde er 2019 von Lars Vogt eingeladen, für das „Spannungen“-Festival ein Stück für Violine und Klavier zu schreiben. Herausgekommen ist das mit „Lied des Dankes für das Leben in Freundschaft“ betitelte Duo, das von Christian Tetzlaff und Alexander Vorontsov uraufgeführt wurde und mit dem nun die Montalbetti-Porträt-CD eröffnet wird. Knapp 20 Minuten lang steht dieses höchst expressive, wild und gleißend funkelnde und dann wieder ins meloshaft Karge umschlagende Stück unter immenser Dauer- und Hochspannung. Was auch den beiden Musikern zu verdanken ist, die sich dieses „Lied“ regelrecht einverleibt haben. Ähnlich versiert gehen aber auch all die anderen Musiker mit Montalbettis stets doppelbödiger Klangsprache um, mit der sich der ehemalige Student von George Benjamin, Magnus Lindberg und Tristan Murail zwischen Tradition und Post-Avantgardistischem bewegt. » 

Guido Fischer, Rondo Magazine - August 2020

« 2019 wurde sein Duo von Christian Tetzlaff und Alexander Vorontsov uraufgeführt: direkt, ansprechend, anspruchsvoll für beide Solisten. Die Geige geht in die höchsten Höhen bis zu pfeifenden Flageoletts, das Klavier bringt irisierende Klangflächen. Beide Interpreten brilllieren in Tongebung, Klangfärbung und Phrasierung. » 

Eckhard Weber, Concerti.de - June 2020

« Le Duo évolue dans une atonalité plutôt détendue dont l'harmonie, drainant parfois un écho de celles de Messiaen et Dutilleux, va de pair avec un goût manifeste pour la résonance, envisagée comme un jeu de lumières changeantes. Christian Tetzlaff et Alexander Vorontsov lient ce colorisme à la fluidité d'une écriture rythmique qui ne se fixe jamais durablement sur la pulsation. » 

Pierre Rigaudière, Diapason - Octobre 2020

Hommage à Matisse, pour clarinette & voix de femme

(Alpha Classics, album 583, 2020)

« Hommage à Matisse (also premiered in 2019) is another celebration of a painter who revelled in decorative exuberance, and by restricting his range of colours to clarinet and voice Montalbetti shows just how successful he can be in blending a winning directness of expression with a subtlety that comes from constantly varied inflections of dynamics and tone-colour. » 

Arnold Whittall, Gramophone - July 2020

« Très atypique est l’Hommage à Matisse (2019), duo pour voix de femme et clarinette en trois mouvements (Nu, Éclat, Couleur), où la mezzo-soprano vocalise sur des voyelles-phonèmes laissant ça et là l’empreinte d’un mot reconnaissable : timbres soyeux et flexibilité des lignes des deux partenaires – Delphine Haidan et Pierre Génisson – tout à la fois solidaires et autonomes. La ligne vocale est comme aimantée par la clarinette agile qui gagne progressivement les aigus dans Nu. Paradoxalement, c’est dans Éclat que l’ombre se dessine, sous les flatterzunge et sons-bruités de la clarinette amenant un grain plus sombre et une certaine fragilité des contours. La ponctuation finale est diablement boulézienne! L’espace balayé par la clarinette est toujours dûment contrôlé dans Couleur où l’instrument volubile dessine ses arabesques irradiantes autour de la voix. Les instruments respirent en même temps et parfois fusionnent, au gré d’une trajectoire qui semble quasi improvisée. » 

​Michèle Tosi, ResMusica - Mai 2020

« Hommage à Matisse consiste en trois vocalises pour clarinette et voix de femme dans lesquelles se reflète un goût éminemment français pour la ligne mélodique au style faussement improvisé. Remarquables d'homogénéité, Delphine Haidan et Pierre Génisson communiquent au contrepoint les apparences d'un enchevêtrement végétal. » 

Pierre Rigaudière, Diapason - Octobre 2020

Memento Emmanuaile, pour flûte solo 

(German premiere by Emmanuel Pahud, Berlin, Pierre Boulez Saal, Sept 2022)

« Die an ein Flügelpaar erinnernde Plastik "Ailiotrope" von Antoine Poncet regte Éric Montalbetti zu "Emmanuaile" (2019) an, das seinem Wunschinterpreten den Höhenflug eleganter Läufe beschert und viel Beifall einheimst. » 

« La sculpture "Ailiotrope" d'Antoine Poncet, qui rappelle une paire d'ailes, a inspiré Éric Montalbetti pour écrire "Emmanuaile" (2019), qui donne à son interprète de choix le vol à haute altitude de courses élégantes et reçoit de nombreux applaudissements. » 

Isabel Herzfeld, Der Tagesspiegel, 23 Sept 2022

3 Études après Kandinsky, pour piano

(World premiere at the Amsterdam Muziekgebouw, Feb. 2018)

« A striking world premiere, especially because Montalbetti composed the piece in his young twenties and left it aside for almost 30 years. This score turned out to be three vibrant abstract miniatures, full of life, of which the central movement - a journey from darkness to light - ends in radiant lyrical tremolos. »

Joep Stapel, NRC - 08/02/2018 (after the world premiere by François-Frédéric Guy at the Amsterdam Muziekgebouw

6 Intermezzi pour piano

(Création à Paris par Momo Kodama, septembre 2024)

"Depuis son origine, en 2000, le festival Les Solistes à l’Orangerie d’Auteuil manifeste son attachement à la musique contemporaine par l’intégration d’une partition récente au programme de chaque pianiste. L’unique création mondiale de l’édition 2024 était confiée, samedi 14 septembre, à l’enchanteresse Momo Kodama. Six Intermezzi conçus par Eric Montalbetti (né en 1968) comme une succession d’envols. Elégance du geste, expression évanescente, harmonie de gourmet, tout concourait à apprécier cette musique à l’aune de la tradition française, de Claude Debussy à Pierre Boulez."

Pierre Gervasoni, Le Monde, 16/09/2024

"Intermezzi d'Éric Montalbetti est un cycle de six pièces, « composées comme autant de miniatures de musique pure », précise le compositeur dans sa note d'intention. Pas d'images sous-jacentes ni de dimension narrative mais des gestes, un parcours et une énergie qui animent la matière sonore : déplier, contracter, pourrait-on dire d'une musique traversée par le mouvement, laissant courir ses lignes sur tout le registre du clavier ou resserrant l'espace autour d'accords complexes qui en cristallisent les couleurs. Des polarités s'entendent (notes répétées) autour desquelles se dessinent les trajectoires et l'aura sonore engendrée par la résonance. La partie est virtuose et superbement conduite, qui exige une grande fluidité de jeu de la part de la pianiste. Momo Kodama en assume tous les détours avec maîtrise et élégance, des basses profondes qu'elle sonde avec puissance aux gerbes d'arpèges qu'elle égrène avec légèreté jusqu'au seuil aigu du piano."

Michèle Tosi, ResMusica, 18/09/2024


QUELQUES INTERVIEWS :

FRANCE MUSIQUE : Le portrait contemporain, par Arnaud Merlin

Eric Montalbetti, journal intime (avril 2018)

https://www.francemusique.fr/emissions/le-portrait-contemporain/le-portrait-contemporain-du-mercredi-11-avril-2018-60257 

LE TEMPS : Eric Montalbetti : « Composer, c’est laisser une trace de l’émotion » 

par Sylvie Bonier (mai 2019)

https://www.letemps.ch/culture/musiques/eric-montalbetti-composer-cest-laisser-une-trace-lemotion?srsltid=AfmBOooE8a1kmYojkEwLw5vlNAoSWyAb85EPNih1KUG-yyyhwdkEYDfI

bottom of page